Pendant longtemps, les travaux et débats de philosophie africaine étaient centrés sur les questions suivantes : existe-il une philosophie africaine ? Et si elle existe, se trouve-t-elle dans les sagesses ancestrales ou dans les textes des auteurs contemporains ? Que valent les plaidoyers pour la reconnaissance d’une philosophie africaine propre ? La question de l’existence de la philosophie africaine n’est-elle pas oiseuse ?

Ces interrogations avaient inspiré en leur temps une littérature relativement abondante dans laquelle sont dessinées quelques positions majeures :

ü  celle de ceux s’inscrivant dans le sillage de la philosophie bantoue de Placide TEMPELS ou ethnophilosophie ;

ü  celle de ceux qui ont reproché à cette approche de se réduire à une pure et simple restitution des traditions anciennes opérée dans aucune rigueur d’analyse et de réflexion philosophique

ü  celle enfin de ceux qui voulaient que la philosophie africaine s’attelât à la tâche de la libération d’une Afrique en prie à la domination, au sous-développement sans devoir d’enliser dans des discussions jugées stériles sur son existence.

Il convient alors dans ce module de revenir sur la problématique de la philosophie africaine. Ensuite, il s’agira pour nous de définir l’ethonophilosophie à partir de la philosophie egyptienne pharaonique. Enfin, il sera pertinent de visiter quelques critiques de la philosophie africaine afin de proposer quelques attitudes à tenir face à la philosophie. Mais avant, que pouvons nous dire de la problématique philosophie africaine